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Page:Rabaut - Le vieux Cévenol, 1886.djvu/13

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préface

que le moment est favorable pour le faire imprimer. Cet envoi presse un peu. Cependant je vous prie de tâcher de l’expédier par voie d’ami, pour éviter à M. Duvoisin les frais d’une chose qui n’en vaut peut-être pas la peine[1]. »

Cette « bagatelle » dont l’auteur, modestement, semblait faire si peu de cas, cette « chose » qui à ses yeux « ne valait peut-être pas les frais » d’envoi, eut pourtant du succès, nous le verrons. Quant au chapelain de l’ambassadeur de Hollande, Jean Duvoisin, il était bien placé pour apprécier cette plaidoirie en faveur de ses frères persécutés, car il avait épousé l’une des filles de l’infortuné Calas. Mais il ne fut pas nécessaire de recourir à son obligeance.

Chiron, en effet, remplit avec empressement la commission que lui avait confiée son ancien élève et ami ; et il réussit au delà de ce qu’avait espéré Saint-Étienne. « L’amitié, » lui répond celui-ci le 26 octobre, « est toujours adroite dans les moyens » d’obliger. Il ne pouvait rien arriver de

  1. Archives Sérusclat.