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préface

non des aventures. Enfin, c’est une affaire faite, et il n’y a point de remède… »

Ces révélations bibliographiques ont leur importance. Elles nous apprennent que le manuscrit original n’avait pas les trois derniers chapitres, c’est-à-dire les chapitres XVII, XVIII et XIX qui terminent la première édition de l’ouvrage imprimé. Ces chapitres sont par conséquent l’œuvre personnelle de Jacob Vernes. Or les critiques que Saint-Étienne exprime discrètement et en confidence à Chiron nous paraissent fondées. La partie ajoutée est « visiblement faite d’une autre main, » comme il le dit, et plus d’un lecteur aura éprouvé cette impression. Le roman finit logiquement et réellement à ces mots, qui étaient les derniers du manuscrit, et qui terminent le chapitre xvi de la première édition : « Ambroise se décida à repasser les mers et à aller chez les Anglais terminer sa carrière. » Et d’ailleurs, nous l’avons dit, quelques paragraphes du chapitre XVII, où sont racontés les incidents du mariage du Cévenol, sont d’un genre langoureux qui jure avec l’austère ordonnance de l’ouvrage et