faut que la fiction disparaisse pour faire place à la vérité historique sérieusement documentée. La plus modeste découverte à cet égard est un enrichissement du trésor commun auquel les amis des belles-lettres, n’importe leur religion, ne peuvent rester indifférents.
Aussi bien le moment de cette publication nous paraît opportun. Aux approches du centenaire de la Révolution de 1789, l’attention se porte volontiers sur le publiciste honnête et courageux qui joua un rôle considérable et bienfaisant dans nos assemblées nationales, comme orateur du grand parti des Girondins. On rappelle avec éloge et sympathie son amour d’une liberté sage et progressive, son horreur de tout excès et de tout despotisme d’où qu’il vînt ; et sa mort sur l’échafaud aux plus sombres jours de la Terreur est considérée comme un malheur public. On a même lancé dans la presse politique la proposition de lui élever une statue dans sa ville natale. L’éloquent plaidoyer en faveur d’un peuple proscrit, que nous remettons en lumière, ne peut donc qu’apporter un fleuron de plus à