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Page:Rabaut - Le vieux Cévenol, 1886.djvu/58

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CHAPITRE IV.

parti que prend ambroise.

Notre jeune Cévenol dormit très peu cette nuit-là et la passa tout entière à chercher quelle profession il pouvait embrasser. Après avoir parcouru celles qui restaient, il s’arrêta à l’état militaire. Sa mère était à peine levée qu’il entra dans sa chambre, et, après lui avoir raconté toute sa fâcheuse journée de la veille et l’embarras où il était pour le choix d’un état, il lui demanda ce qu’elle pensait de celui du service, et si, avec de la sagesse et du courage, il ne pouvait y faire son chemin ; que, du moins, il n’était pas interdit aux personnes de sa religion. « J’espère, mon fils, lui dit alors sa mère, « que, dans le choix d’un état, vous ne ferez rien sans me consulter. Je veux vous laisser libre, sans doute ; mais vous avez besoin de mon expérience. Ce sont des conseils et non des ordres que je veux vous donner. Il est vrai, mon fils, que la profession militaire n’est pas directement interdite aux