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préface

Cévenol certains détails qu’il est inutile de mettre sous les yeux de tout le monde ; ces détails, du reste, détonnent avec l’œuvre primitive et personnelle de l’auteur. Or, cette édition n’est point connue ; elle n’est citée nulle part, ni dans aucun dictionnaire, ni dans aucune des biographies de Rabaut Saint-Étienne. Si donc nous fournissons la preuve de ces curieuses particularités bibliographiques[1], nous aurons établi la convenance et la nécessité d’une nouvelle édition du Vieux Cévenol. Notre désir, notre ambition serait de provoquer à cet égard une véritable réhabilitation littéraire à la mémoire de notre auteur.

Jean-Paul Rabaut dit Saint-Étienne[2]

  1. Ces particularités, qui donnent raison au mot d’un poète latin : Les livres ont leur destinée (habent sua fata libelli), nous ont été révélées par Rabaut Saint-Étienne lui-même dans des lettres qu’il écrivit à Étienne Chiron, son ancien maître de pension à Genève, lettres inédites qui nous ont été gracieusement communiquées par Mme veuve Sérusclat, d’Étoile (Drôme), héritière de la riche et précieuse correspondance de Chiron père et de son fils Abraham, avec un grand nombre de pasteurs du Désert.
  2. Le surnom de Saint-Étienne, qui lui resta désormais, lui fut donné par son maître de pension dès son arrivée à Genève (28 avril 1755), comme ceux de Pommier et de Dupui