CHAPITRE VII.
Le bon Ambroise, pénétré de douleur de la triste situation de son oncle, résolut, pour l’en tirer, de vendre un petit domaine dont il avait hérité depuis quelques mois. Il disait : « Mon oncle est le frère de mon père ; il a pris soin de mon enfance. Quand j’eus le malheur de perdre ce père chéri, mon pauvre oncle commença par mêler ses larmes aux miennes ; il finit par les essuyer. Il m’a nourri du pain de sa table : je dois lui rendre aujourd’hui les bienfaits que j’en ai reçus. » Tout en raisonnant ainsi, Ambroise pleurait et cherchait partout quelqu’un qui voulût acheter son domaine. Le besoin où il était fit avancer beaucoup de gens charitables, qui lui proposèrent, avec toute l’honnêteté possible, de le leur céder pour la moitié de sa valeur. Ambroise était si bon qu’il ne s’apercevait pas que ces honnêtes gens abusaient de sa situation. Il conclut avec l’un d’eux, se berçant de l’espérance de re-