tournures à donner aux cas les plus désespérés. Il délivra Jérôme Borély, qui voyait, il est vrai, sa fortune réduite à rien, mais qui devenait libre. Upokrités était enchanté des expédients pécuniaires de l’avocat, et la famille de Jérôme oubliait sa misère pour se livrer au plaisir de revoir son chef. Cette joie fut de courte durée.
Jérôme Borély était chargé en société de la ferme du prieur du lieu, qui aurait été bien fâché que les protestants eussent refusé de la prendre. Cependant, comme il existait une déclaration du roi[1], qui défend aux prétendus réformés de prendre de telles fermes, et qu’il y avait une bonne amende de 1,000 livres, sans compter les frais de justice, Jérôme Borély fut attaqué. Il ne voulut point se défendre sur son abjuration, qui prouvait qu’il était catholique ; il eût rougi d’une telle infamie, et sa délicatesse le perdit. Sa fortune épuisée ne lui permit point de payer cette amende fatale, et il se vit de nouveau traîné en prison. Depuis longtemps il portait dans son sein le germe de beaucoup de maux, et la nature succombant sous cette dernière épreuve, il devint très sérieusement malade.
- ↑ 9 juillet 1685.