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CHAPITRE VIII.

ce que fit ambroise.

En attendant la fin de la plus longue semaine qu’il eût jamais passée, Ambroise dissipait sa douleur en allant voir fréquemment celui qui la causait. Son esprit n’était occupé que d’un objet : la délivrance de son oncle. Il y avait dans sa petite ville un avocat assez fameux ; il lui vint dans l’esprit d’aller le consulter. « Je verrai, » disait-il, « cette déclaration du roi ; qui sait s’il n’y a pas quelque moyen de l’éluder et de sauver ainsi la vie à mon oncle ? » L’avocat lui confirma tout ce que le notaire avait dit, et lui fit sentir que personne ne voudrait acheter son bien, parce que la loi était aussi sévère contre l’acheteur que contre le vendeur. « Mais, » lui dit Ambroise, « si cette loi m’ôte le droit de vendre mon bien elle ne peut pas me dispenser de payer mes dettes. » « Non, » lui dit l’avocat ; « mais il faut que vous fassiez apparoir la vérité de vos dettes en en exhibant les preuves. » — « Ah !