aultrement s’en vanter Et dist à ses gens. Je trouve beau ce. Dont fut depuis appelle ce pays la Beauce. Finablement arriverent a Paris. On quel lieu se refraischit deux ou troys iours, faisant chere lye avecques ses gens, & s’enquestant quelz gens sçavens estoient pour lors en la ville : & quel vin on y beuvoyt.
Comment Gargantua paya la
bien venue es Parisiens :
& comment il
print les grosses cloches
de l’ecclise
nostre dame. Chap. xvi
Uelques iours après qu’ilz se feurent refraichiz, il visita la ville : et fut veu de tout le monde en grande admiration. Car le peuple de Paris est tant sot, tant badault, & tant inepte de nature : qu’un basteleur, un porteur de rogatons, un mulet avecques ses cymbales, un vielleux on mylieu d’un carrefou assemblera plus de gens, que ne feroyt un bon prescheur evangelicque. Et tant molestement le poursuyvirent : qu’il feut contrainct soy reposer suz les tours de l’ecclise nostre dame. On quel lieu estant, & voyant tant de gens a l’entour de soy : dist clerement. Ie croy que ces marroufles volent que ie leurs paye icy ma bien venue & mon proficiat. C’est raison. Ie leur voys donner le vin. Mais ce ne sera que par rys. Lors en soubryant desta-