gauche, en pur don, un anneau d’or, en la palle[1] duquel était un saphir oriental, beau et ample ; puis, à l’imitation de Socrates, lui offrit un beau coq blanc, lequel, incontinent posé sur son lit, la tête élevée, en grande allégresse, secoua son pennage, puis chanta en bien haut ton. Cela fait, Panurge le requit courtoisement dire et exposer son jugement sur le doute du mariage prétendu.
Le bon vieillard commanda lui être apporté encre, plume et papier. Le tout fut promptement livré. Adonc écrivit ce que s’ensuit :
Prenez-la, ne la prenez pas.
Si vous la prenez, c’est bien fait.
Si ne la prenez en effet,
Ce sera œuvré par compas.
Galopez, mais allez le pas.
Reculez, entrez-y de fait.
Prenez-la, ne……
Jeûnez, prenez double repas,
Défaites ce qu’était refait.
Refaites ce qu’était défait.
Souhaitez-lui vie et trépas.
Prenez-la, ne……
« Déclinez[6] de leur voie, ne soyez à elles semblables, plus ne me molestez et me laissez en silence, je vous supplie. »