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le quart livre.


pecoue secretain des Cordeliers du lieu, luy prester une chappe & estolle. Tappecoue le refusa, alleguant que par leurs statutz provinciaulx estoit rigoureusement defendu rien bailler ou prester pour les iouans. Villon replicquoit que le statut seulement concernoit farces, mommeries, & ieuz dissoluz : & qu’ainsi l’avoit veu practiquer à Bruxelles & ailleurs. Tappecoue ce non obstant luy dist peremptoirement, qu’ailleurs se pourveust, si bon luy sembloit, rien n’esperast de sa sacristie. Car rien n’en auroit sans faulte. Villon feist aux ioueurs le rapport en grande abhomination, adioustant que de Tappecoue Dieu feroit vengence & punition exemplaire bien toust.

Au Sabmedy subsequent Villon eut advertissement que Tappecoue sus la poultre du convent (ainsi nomment ilz une iument non encores saillie) estoit allé en queste à sainct Ligaire, & qu’il seroit de retour sus les deux heures après midy. Adoncques feist la monstre de la diablerie parmy la ville & le marché. Ses diables estoient tous capparassonnez de peaulx de loups, de veaulx, & de beliers, passementées de testes de mouton, de cornes de bœufz, & de grands havetz de cuisine : ceinctz de grosses courraies es quelles pendoient grosses cymbales de vaches, & sonnettes de muletz à bruyt horrificque. Tenoient en main aulcuns bastons noirs pleins de fuzées, aultres portoient longs tizons allumez, sus les quelz à chascun carrefou iectoient plènes poignées de parafine en pouldre, dont sortoit feu & fumée terrible. Les avoir ainsi conduictz avecques contentement du peuple & grande frayeur des petitz enfans, finablement les mena bancqueter en une cassine hors la porte en laquelle est le chemin de