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De l’eſté.
Chapitre VIII.
n eſté ie ne ſçay quel vent[1] courra, mais ie ſçay bien qu’il
doibt faire chault, & regner vent
marin. Toutesfois ſi autrement
arriue, pourtant ne fauldra
renier Dieu. Car il eſt plus ſaige
que nous. Et ſçait trop mieulx
ce que nous eſt neceſſaire, que nous meſmes, Ie vous
en aſſeure ſur mon honneur. Quoy qu’en ait dict
Haly[2], & ſes ſuppoſtz. Beau ſera ſec tenir ioyeux,
& boire frais. Combien qu’aucuns ayent dict, qu’il
n’eſt choſe plus contraire à la ſoif. Ie le croy.
Auſſi, contraria contrarijs curantur[3].
- ↑ Quel vent. — Œuvres 1542 : Quel temps, ny quel vent.
- ↑ Haly. Ce mathématicien arabe du XIIe siècle est fréquemment allégué par les faiseurs d’almanachs : « Secundum ſententiam Hali Habenragel » (Starrenwadel, I, Regis, t. III, p. 928). C’est sous son nom qu’est mise La grand… prognoſtication generale. Voyez ci-dessus p. 353.
- ↑ Contraria contrariis curantur. « Les contraires sont guéris par les contraires. »