De Autonne.
Chapitre IX.
n Autonne lon vendengera, ou deuant, ou après : ce m’est tout
vn, pourueu qu’ayons du piot à
suffisance. Les cuidez feront de
saison, car tel cuidera vessir, qui
baudement fiantera[1]. Ceulx, &
celles qui ont voué ieuner iusques
à ce que les estoilles soient au ciel, à heure presente
peuuent bien repaistre par mon octroy, & dispense.
Encores ont ilz beaucoup tardé : car elles y sont
deuant seize mille, & ne sçay quantz iours. Ie vous
dy bien atachées. Et n’esperez dorenauant prendre
les alouettes à la cheute du ciel : car il ne tombera de
vostre aage, sur mon honneur. Cagotz, Caffars,
& porteurs de rogatons, perpetuons, & autres telles
triquedondaines sortiront de leurs tesnieres. Chascon
se garde qui vouldra. Gardez vous aussy des
arestes, quand vous mangerez du poisson : & de
poison Dieu vous en gard.
- ↑
Car en lieu de pet ou de vesse
On chiera long ou à lozanges.(La grant & vraye Prenostication. — Anc. poés. t. viii, p. 344.)Dans L’Almanach prophétique du sieur Tabarin pour l’année 1623 (œuvres de Tabarin, t. ii, p. 433) le passage de Rabelais est reproduit presque textuellement : « Les cuidez seront trompez : car tel cuidera faire quelque ventosité dans ses gregues qui y chiera tout à fait. »