Page:Rabelais marty-laveaux 04.djvu/104

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ç6 COMMENTAIRE.

un certain Charles Lancelot récusant im juge qui se conduisait à peu près comme le jeune Gargantua : « Couftumier ordinaire de piffer contre le vent, » il a embraffoit & rien n’eftraignoit. »

Page 46, 1. 1 : Et f^be^ qit^y^ InUot-^ ? Que mail de pipe vous byre.Ceci est du patois gascon : « Et savez-vous, mes enfants ? Que le mal de pipe vous vire, » c’est-à-dire que l’ivresse vous retourne. Le mal de pipe, c’est le mal qui vient du tonneau, appelé pipe

Sommes malades au ccrucau Du mal de pippe.

(Jeati le Houx, p. 70)

L. 4 : Harry bourriqiiet. Cri dont les âniers de la Provence et du Languedoc se servent pour faire avancer leurs bêtes.

Bouriquct, bouriquct, Hanry Bouri l’ane, Bouriquct, bouriquet, Hanry Bouriquet. {Farce d’vn qui fe fait examiner pour ejlre prebjlre, Ane. Thé ât, franc., t. ii, p. 373)

L. 8 : Li2 fiiire reiienir entre leurs mains, Rabelais a imité ces passe-temps des gouvernantes, et la longue série des synonymes dont elles se servent, du passage du Roman de la Rose qui commence ainsi :

le voy fouuent que ces nourrices, Dont maintes font baudes & nices, Quand leur enfant tiennent & baignent Et les manient & applaincnt, Les couilies nomment autrement. Vous fçauez bien or iî ie mens. Lors fe print Raifon à foubzrire.

(Édit. 1531, f 4 ?)

L. 8 : Comme vn magdaleon d’entraiâ. Édition aiitér. à 1535 : Comme la pafte dedans la mecl.

L. 22 : Monfieiir fans queuî. Au XVI* siècle, être