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Page:Rabelais marty-laveaux 04.djvu/153

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gargantua, t. i, p. 168-173

en 1577, applique cette pensée aux espérances que donnait le commencement du règne de Henri III. (Pleiade françoise, les œuvres poetiques de Pontus de Tyard, notice, p. xxiij). Appien ne partageait pas cette opinion de Platon : « Non seulement à Athènes Ariston, avant lui Critias et ceux qui philosophèrent avec Critias et servirent sa tyrannie, mais encore en Italie des pythagoriciens, et hors d’Athènes, en Grèce, plusieurs de ceux qu’on appela les sept sages, ont saisi le pouvoir pour gouverner et tyranniser, plus cruellement que les tyrans ordinaires. » (Histoire romaine, Livre sur la guerre de Mithridate, chap. XXVII)

Page 170, l. 12 : Comme Platon li. V. de rep. Voyez collection Didot, t. II, p. 97, l. 18.

Page 171, l. 9 : Soixante & deux mille ſaluz. « Les saluts étaient une monnaie d’or qui datait de Charles VI et avait eu cours sous Charles VII, frappée surtout par les rois d’Angleterre, Henri V et Henri VI, se disant rois de France ; le type de ces pièces était la salutation de l’Ange à la sainte Vierge ; il avait déjà été employé sur des monnaies d’argent des princes de la maison d’Anjou, rois de Naples et comtes de Provence ; le salut d’or vaudrait environ 12 francs. » (Cartier, De la numismatique de Rabelais. Revue numismatique, 1847, p. 340)

L. 21 : Cent ſoixante mille ducatz, & dix mille eſcuz. « Les ducats dont veut parler l’auteur étaient ceux de Venise ; ils avaient un grand cours dans toute l’Europe ; la France n’a jamais fabriqué de monnaie de ce nom ; les ducats de Venise valent intrinsèquement 11 fr. 85 c. Les écus d’or valaient un peu moins que les saluts. » (Cartier, p. 341)

Page 172, l. 1 : Les nerfz des batailles ſont les pecunes. « Pecuniæ belli civilis nervi sunt. » (Tacite, Histoires, II, 24)

Page 173, l. 23 : Six vingt quatorze millions deux eſcuz & demy d’or. « A calculer l’écu d’or pour 11 francs, les subsides offerts à Grandgousicr par ses alliés se