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2 12 COMMEKTAIRE,

et même, parmi les plus récentes, celles de la Biblio- thèque elzévirienne, de la collection Jouaust et de la collectioîi Jannet. Burgaud des Marcts, qui dans sa seconde édition a mis, comme il le fallait, pheée. dit en note, par une contradiction assez étrange : « Ce mot est adjectif dans les anciens romans de chevalerie, et veut dire enchanté. On a dit une épée fée, un anneau fée ou fhée. On trouve même à l’infinitif le verbe fhéer, féer. » Il aurait fallu dire : Phéer. Yécr, ou plus anciennement /tzf/-. signifiait : enchanter, charmer, douer à\inc propriété merveilleuse. Le participe de ce verbe était, au masculin, faé, phéé, féé :

Ens fon ellant n’ot de grant que. m. pies, Et s’cnfaàs, de violé le fachiés.

(Huoii de Bordeaux, v. 27, portrait d’Obcron)

Au féminin, on ajoutait naturellement un e muet, ce qui faisait trois e de suite, féée, comme aujour- d’hui au féminin du participe de créer : créée.

Page 360, 1, 22 : Enclume. Premières édit. : mail.

L. 28 : T^ hafcheray ie comme chair à pajîe^. C’eut la menace que le chat botté adresse, dans les Contes de Perrault, aux faucheurs et aux moissonneurs : « Vous serez tous hachés comme chair à pâte. »

Page 361, 1. 15 : Tour de beurre. Nom donné à plusieurs tours, entre autres à l’une de celles de la cathédrale de Rouen. On le leur donnait parce qu’elles avaient été construites avec l’argent donné pour avoir la permission de manger du beurre en carême.

!.. 24 : Rijlandouille. Premières édit. : Moricauh.

Page 362, 1. i : La coupe teftée. Cette burlesque interversion de syllabes, qui revient dans un cas presque semblable, la couppe guorgée^à^Lus le Prologue du tiers livre (p. 12), n’existait pas d’abord. Les pre- mières éditions portent : La tejle tranchée. Brantôme dit : « Uii foldat gafcon, en Piedmont, ayant efté ainfy con- dcmné avoir la telle coupée, comme dit Rabelais… »