Page:Rabelais marty-laveaux 04.djvu/92

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

84 COMMENTAIRE.

dans Les Mot^ dore^ de Cathoii ; , adages et proverbes des femmes :

Notez en l’eglife de dieu femmes enfemblii caquetoyent. Le dyable y ertoit en vng lieu, Efcripuant ce qaelles difoycnt. Son rolct plain de point en point, Tire aux dens pour le faire croiftre : Sa prinfe efchappe & nu tient point ; Au pilier seil lieurtc la tefte.

Page 27, 1. 2 : Sortit par l’aureille feneftre. Molière pensait-il à Gargamelle lorsqu’il faisait demander à Arnolphe par Agnès

Si les enfans qu’on fait, fe faifoicnt par i’orcille. (L’Efcole des femmes, acte i, se. i. Lemcrre, Petite biblio- thèque littéraire, t. 11)

L. 10 : Vn homme de bon fens, croit toufiours ce qu’on lui dicl^ & qu’il trouue par efcript.OnVit après ces mots, dans l’cdit. ant. à 1535, et dans les suivantes, avec quelques variantes, un passage assez hardi, que Rabelais a jugé prudent de retrancher : iV’£ dicl pas Salo- mon proucrbiorum. 14. Innocens crédit omni verbo ecl (etc). Et faincl Paul^ prime Cor’uithio. 13. Charitas omniu crédit. Pourquoy ne le croyr’ier vous ? Pour ce ( diSle : ^ vous) quil ny a nulle apparence. le vous dic^^ que pour cejîe feule caufe, vous le debue^ croyre en foy parfaiâe. Car les Sorboniftes difent^ que foy ejl argument des chofes de nulle apparence. Les deux passages latins fort exactement cités par Rabelais, signifient : « L’innocent croit à toute parole… La charité croit toutes choses. » Quant à la doctrine que l’auteur attribue aux Sorbon- nistes elle s’appuyait sur ce texte : « Est fides spe- randarum ; substantia rerum, argumentum non appa- rentium » (Saint Paul. Epit. aux Hébreux, chap. xi, V. i), » traduit ainsi par Dante {Parad.j xxiv, 64} :

Fede ô fuftanzia di cofe fperate, Ed argomento délie non parventi.