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Page:Rabutin - Correspondance, t. 1, éd. Lalanne, 1858.djvu/21

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CORRESPONDANCE

DE BUSSY-RABUTIN

AVEC SA FAMILLE ET SES AMIS



1. — Bussy à Mademoiselle de Montpensier[1].
À Paris, ce 3 septembre 1666[2].

Toutes les bontés que V. A. Royale, Mademoiselle, m’a témoignées pendant et après ma prison, me touchent trop sensiblement pour ne lui pas faire voir aujourd’hui ma reconnoissance. Agréez donc, s’il vous plaît, que sans parler du respect infini que j’ai pour votre rang, je vous assure que j’ai pour votre personne toute l’estime, et (si je l’ose dire) toute l’amitié qui lui est due. Personne en France ne pousse plus loin que moi ces sentiments pour V. A. R. et n’est avec plus de zèle, d’attachement et de respect, que, etc.

  1. Bussy était depuis longtemps en correspondance avec Mademoiselle, qui lui témoignait beaucoup d’amitié. Voy. les Mémoires de Bussy, passim.
  2. Trois jours après cette lettre le comte, qui, sorti de la Bastille pour se faire soigner chez un chirurgien, venait d’obtenir la permission de se retirer en Bourgogne, partit pour sa terre de Bussy. Voy. Mémoires, t.  II, p. 296.