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Préface.


Mémoires ? car ce ne sauroit être la pale version de Saint-Ussans qui a pu exciter l’indignation de l’abbé Joly ; et toute a difficulté n’existe pas dans les passages plus ou moins libres. Ménaage, dans ses Remarques sur les poésies de Malherbe, Pellisson, dans l’Histoire de l’Académie, font des citations d’un autre ordre, et qui, quelquefois, diffèrent de beaucoup du texte e plus généralement adopté. L’édition originale, que plusieurs prétendent avoir été donnée en 1651, pourroit lever toutes les incertitudes ; malheureusement il paroît n’en rester aucune trace. Saint-Marc, éditeur si soigneux en tout, assure qu’il n’a pas pu la trouver ; personne ne l’a vue, dit M. Beuchot dans une note de la Biographie universelle, et beaucoup de biographes nient son existence, opinion assez difficile à soutenir quand on pense qu’aucun des nombreux contemporains ont parlé de ces Mémoires n’a remarqué qu’ils fussent encore en manuscrit, et quand exact, le minutieux abbé d’Olivet, dans l’histoire même de l’Académie, cite cette première édition en la désignant par sa date et par son format : 1651, in— 12, dit-il. Mais enfin, d’une manière ou d’une autre, cette édition, si elle a jamais existé, a complètement disparu ; et quel est donc, encore un coup, le véritable texte du travail de Racan ?

Il n’y auroit ici, nous le sentons bien, de réponse véritablement concluante, que la production d’un manuscrit autographe, ou tout au moins d’une édition faite du vivant de l’auteur ; mais voici comment nous croyons suppléer au-