Page:Racan Tome I.djvu/390

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
AU LECTEUR1.

Il paroît bien que l’on n’a gardé aucun ordre dans ce recueil, puisque M. de Racan y est le dernier. Je les ay tous mis comme j’ai pu retirer d’eux leurs lettres, et, pour lui, le peu de cas qu’il fait des siennes est cause que je ne les ay pu avoir qu’à l’heure que je ne les espérois plus.


AU CHANCELIER SÉGUIER1.
Lettre VIII.

Monseigneur,

Je vous suplie de me pardonner la liberté que je prens de vous estre importun ; c’est la nécessité où se trouve une de mes belles-sœurs qui m’y a obligé, par la cruauté qu’a pour elle M. de Saint-André, ne lui ayant jamais voulu donner partage depuis vingt-deux ans qu’il y a qu’elle est mariée. Sa partie demande à estre envoyée à Castres, où cette pauvre femme n’a nulle habitude, ni le moyen de faire un aussi long voyage. Il y a la chambre de l’Édit, où vous


1. Avis de Faret. Voir la préface.


1. Nous avons trouvé cette lettre en autographe aux manuscrits de la Bibliothèque impériale.