Page:Rachilde - Alfred Jarry ou le surmâle de lettres, 1928.djvu/95

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

90
ALFRED JARRY


font à la fois les grands académiciens et les petits génies !

D’ailleurs, que pourrait-on pour ce garçon farouche qui noyait ses appétits de fauve aux abois dans l’absinthe, qu’il appelait l’herbe sainte ? Rien ! Pas même le plaindre !…

Qu’avons-nous fait pour lui, nous-même ? Je placerai ici un paragraphe d’un article de Laurent Tailhade où il a peut-être deviné l’orgueil maladif du héros, qu’il n’aimait pas beaucoup, car Tailhade était un poète soucieux d’élégance et de distinction, mais qu’il sentait son égal en le mépris du Mufle : « M. et Mme Alfred Vallette furent pour son isolement et son orageuse jeunesse de parfaits amis. Quand il se montrait aux brillants mardis qu’animait la verve éblouissante de Rachilde, sale, miteux, sans linge, les pieds dans des chaussons de lisière où pointaient ses orteils, la