Page:Rachilde - L’Homme roux, suivi de La Fille de neige, 1888.djvu/267

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Mie Cathe finit par avaler le marron. Moi, je ne découvrais encore pas l’intérêt de cette histoire.

— … Elle s’appelait… rien, car elle n’avait pas de parents et servait dans une ferme. Le garçon était riche. À chaque foire, ce Jean-Pierre vendait ses bœufs, ses moutons et revenait les poches pleines. Il ne pensait point au mariage… cette belle fille l’occupait trop. Pourtant, les père et mère du jeune homme s’assemblèrent et lui dirent :

— « Jean-Pierre, il faut t’épouser d’avec la » fille du meunier !

— » Non ! qu’il leur fit, j’aime ailleurs !

— » Nous le savons, mais ailleurs il n’y a » rien et, vois-tu, faut laisser les amours pour » songer au sérieux ! »

— Mie Cathe, demandai-je très nonchalamment… je croyais, j’avais entendu dire (toujours dans les chansons) que l’amour mène au mariage ?

— Pas hors des chansons ! fit Mie Cathe gonflant la pointe de son bonnet.

— Alors cette maladie ?

— Cette maladie, déclara nettement Mie