Page:Rachilde - L’heure sexuelle, 1900.djvu/158

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bonne qu’elle ne recevrait personne pour cause de subite indisposition.

— Oui, ma fille, une migraine épouvantable, vous nous préparerez un souper vers minuit, un souper dînatoire. Monsieur non plus n’a pas faim…

Elle (le matin, rayon de soleil printanier et renouvelesque derrière des stores bleuâtres) : Quand reviens-tu, Loulou ?

Moi (du cabinet de toilette) : Je ne reviens pas, je t’emmène. Nous allons dîner à Saint-Cloud. Il fait beau.

Elle (réfléchissant) : Non, chéri, ce n’est pas possible, j’ai deux leçons aujourd’hui. La comtesse Fashi et M. Carle Duméril pour une répétition de musique de chambre.

Moi (soupirant) : Toujours le monstre Pleyel. Cet animal est bien assommant. Enfin…

Et je m’en vais seul.

Pourquoi suis-je revenu dans la journée, moi qui ne fais pas deux visites à la fois, au moins à la même ?

Ce sont de ces tours que vous joue Eros, le chasseur, quand il chasse ou vous chasse !

Je suis revenu tout naïvement pour propo-