Page:Rachilde - L’heure sexuelle, 1900.djvu/243

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Impossible d’écrire. Je rêve.

Joseph, très anxieux, m’apporte des lampes.

— Monsieur voudrait-il recevoir ?

— Qui ?

— Quelqu’un de… sérieux.

Sans attendre une permission que je ne voulais pas lui donner, il s’efface devant un homme peut-être sérieux, mais très mal habillé.

Nous restons à nous examiner, les yeux hostiles.

Un bonhomme chauve, linge douteux, cravate voyante.

L’ancien prote ou correcteur dans la dèche ayant cinq petits enfants, une femme malade. Je cherche ma bourse.

— Monsieur de Rogès, n’est-ce pas ?

— Monsieur Rogès tout court, s’il vous plaît.

— Ah ! très bien ! Est-ce que l’on pourrait causer gentiment ? Non. Je n’ai besoin de rien. Je viens pour vous rendre un service, au contraire.

Je suis furieux. Il va me lire un manuscrit et m’apprendre à faire un roman.