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IV

LE PETIT SINGE DE VENUS CHEZ LES AUGURES

Andrel boit de la chartreuse verte d’un air très recueilli et il ajoute :

— Vous savez, Rogès, je ne suis pas pour l’intrusion des femmes dans nos turnes. Dehors, c’est bien, ça va, on rigole et on les sème après. Dedans, c’est sacré, faut du calme. Moi, je ne peux plus travailler quand j’ai des jupes autour de mon bureau, et ce n’est pas pour ce que je les aime : elles m’embêtent.

Andrel ne s’exprime correctement que quand il écrit. Alors, il chantourne ses phrases, les bistourne à faire croire que son énorme crâne est toujours sur le point d’accoucher d’une petite marquise.