Page:Rachilde - L’heure sexuelle, 1900.djvu/63

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Andrel est un homme de quarante ans, rude, brun, un peu vulgaire d’aspect. Il s’habille comme un laquais de bonne maison.

Je m’allonge sur mon divan, et je contemple les ronds des deux lampes de ma cheminée, au plafond. Je suis las, j’ai des nerfs, dirait Thilde, et je n’ai pas envie de dormir, mais je bâille, cependant, malgré moi, me détournant d’eux.

Oui, je sais, je sais très bien… Andrel a chez lui une servante maîtresse et il appelle cela : les semer dehors après. Je le crois ! Elle lui fait de terribles scènes de jalousie. Il est de la meilleure foi du monde quand il prétend ne pas aimer la jupe autour de lui ; une servante, ce n’est pas la jupe, c’est tous les jupons sales.

Massouard bourre sa pipe avec des soins méticuleux.

Jules Hector ne cause plus depuis longtemps, mais je sais aussi à quoi il pense ; il songe aux Javanaises, une fois entrevues dans une exposition lointaine… tout son cœur est parti par là.

Massouard, qui n’a d’aventures qu’avec des