Page:Rachilde - La Découverte de l’Amérique, 1919.djvu/160

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— Il reste les souterrains à visiter, dit la gardienne perplexe ; c’est les appartements du premier qui ont enfoncé, rapport aux éboulis. Mais je ne vais pas là dedans, mon mari connaît mieux ça que moi.

De nouveau elle appelle son mari. Il se nomme Firmin. Les échos répètent lamentablement : hein ? hein ? semblant interpeller ce profane.

— Hein ? Hein ? Firmin ? Qu’as-tu fait de nos biens ?

L’ombre gagne peu à peu le tapis du gazon, accompagnant ce gardien sombre des abîmes. La margelle du puits est toute noire et plus noire devient la bouche du gouffre d’où souffle l’haleine fétide des anciennes corruptions du château. Il faudrait voir, en effet, les dessous de cette maison féodale, les oubliettes, les prisons avec leur soupape de fer où l’on passait deux cordes, l’une pour le pain, l’autre pour la cruche et où quelquefois on ne sus-