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Page:Rachilde - La Découverte de l’Amérique, 1919.djvu/161

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pendait plus rien. Heureux alors le prisonnier qui, s’agrippant à la corde nourricière, s’en faisait une cravate pour baller dans l’éternité ! Ah ! que de trappes, de chausses-trappes, que de soupiraux où l’on a tant soupiré, que de vides attirants, que de pièges du vertige ! On devra franchir des échelles simplement posées sur les précipices béants, des planches branlantes, tous les ponts volants que l’architecte a fait lancer sur ce qui fut l’ancienne salle des gardes pouvant contenir, en temps de guerre, la garnison complète, douze cents archers !… Et à ce propos, ne pas oublier le trou de l’archer : au coin de chaque tour, à cet angle rentrant que rejoint l’amorce du rempart, certains petits retraits creusés en nids d’abeilles où l’on découvre par une lucarne basse ce qui pouvait être les douves ceinturant la citadelle et d’où l’on voit, transposition comique, la tête des passants de la rue ayant remplacé les grenouilles. (Va-t-on dire que le bon vieux temps des