Page:Rachilde - La Découverte de l’Amérique, 1919.djvu/17

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À Alfred Machard.

Ce jour-là — je vous parle de l’été de 1909 — il y avait de l’orage en l’air. M. le maire et moi, son garde-champêtre, nous nous trouvions dans la grande salle de la mairie, qui était aussi une auberge, en train de prendre une modeste absinthe tout en nous préoccupant de la conduite de nos administrés. S’il faisait frais autour de nous, il faisait chaud dehors, et les trois heures venaient de sonner à l’église comme trois bons coups d’assommoir pour notre petite