Page:Rachilde - La Tour d’amour, 1916.djvu/105

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— Vous avez perdu le fil de… (j’allais dire l’Alphabet, je me mordis la langue) de votre histoire ?

— Oui, le Maleux, je l’ai perdu… par un soir de gros temps.

Il soupira et ajouta :

— C’était un brave gars, tout de même !

Je fus abasourdi parce que nous nous rencontrions juste sur la pensée du mort, mon prédécesseur.

— Hein ? Vous saviez donc lire… autre chose, à l’époque où il vivait, ce gars ?

— Je lisais… dans son âme, et maintenant que le diable le garde à ma place !

Le vieux posa son livre, leva la main en faisant un signe au plafond.

Ses yeux me semblèrent plus troubles qu’à l’ordinaire. Il ne perdait pas le fil de… l’alphabet, l’ancien.

— Hon !… on… our… ur ! chantonna-t-il tout à coup.