Page:Rachilde - La Tour d’amour, 1916.djvu/264

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

voir sa tête… un jour d’y a longtemps, derrière la vitre d’une des meurtrières…

— Tu es jeune… tu ne comprendras pas… c’est des appétits de vieux, et puis… autrefois… la vivante… elle m’avait fait cocu… J’ai jamais pu aimer que celle-là, par orgueil… Faut aller me la chercher, et tu la jetteras dans la mer quand je serai fini.

Il m’indiqua la poche de cuir de sa ceinture, qui ne le quittait jamais. J’y puisai une clé toute chaude encore du contact de sa chair.

Il me fit un signe.

Mais j’étais déjà parti. Je savais bien le chemin.

Je montai, m’appuyant au mur, suffoquant et tendant ma lampe bien en avant comme pour me défendre.

Vers la moitié de l’escalier, je m’arrêtai contre la porte mystérieuse.

Oh ! pas plus mystérieuse que les cinq portes aux cinq étages de la tour.

Je posai ma lampe et j’introduisis la clé.