Page:Rachilde - La Tour d’amour, 1916.djvu/27

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J’escaladais les nuages et puis, patatras, je cognais au plafond du bon Dieu.

C’était mon tour.

Le patron du bateau, l’officier aux yeux brillants, me donna une bourrade :

— Dis donc, toi, mon garçon, avec les mains ou sur la balançoire ?…

Je répondis, la crête dressée :

— Avec les mains, bien sûr.

Est-ce qu’un gardien de phare fait son métier assis ? Pour qui me prenait-il, celui-là ?

— Mettez-lui la ceinture de sauvetage, dit le patron d’une voix brève.

Ça me dégrisa un peu. Peut-être que je n’aurais pas dû fanfaronner.

Les palans d’apprentissage ne sont pas ceux d’Ar-Men. On me mit la ceinture.

— Je ne suis pas un marin d’eau douce, grommelai-je, j’en ai vu bien d’autres, en Chine.

Puis je regardai ma maison, lui adressant un salut protecteur. Elle me parut plus grande et vint à moi, brusquement.