Page:Rachilde - La Tour d’amour, 1916.djvu/88

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gneur et comprenant souvent des choses pardessus ma condition. Je ne crânais pas beaucoup dans la vie, mais lorsqu’on est né au hasard de la fourchette, on ne peut pas se sentir bien fier de soi.

Je n’étais pas vilain, physiquement, quoique maigre, j’avais de bons yeux gris, des dents blanches, des cheveux bruns comme tout le monde, quoi, et si j’étais porté un peu sur le sexe, c’est que des filles aimables me prenaient moins cher qu’à mes camarades, preuve qu’on savait m’estimer du côté du sentiment.

Oui, décidément, faudrait régler la question du sexe et le plus vite possible, car… hum… ça se gâtait !

Pas d’histoire de jupes ! avait déclaré le patron galonné.

Un mariage, c’est de l’ordre pour toute la vie… alors…

Et le vieux ? Est-ce qu’il avait perdu sa femme, lui, qu’il ne voulait plus sortir de son nid de hiboux ?