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Page:Rachilde - Le Démon de l’absurde, 1894.djvu/107

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la grosse marthe : Qu’est-ce qui pousse par dehors ?

la petite célestine : Ah ! mon Dieu, moi, je sens un bras qui me relève mes jupons en-dessous.

la grosse marthe (hurlant) : Madame ! Madame ! on pousse la porte ! (À la vieille Angèle.) Mais éclairez-nous donc, vieille chouette !

(la vieille angèle retourne sa lanterne, et alors la petite célestine s’aperçoit qu’elle a mis la barre entre les deux battants, ce qui les empêchs de se rejoindre. Elle la retire sans oser rien expliquer.)

la grosse marthe (d’un élan vigoureux) : Voilà, ça y est !… il s’a ensauvé !… (Elle cadenasse.) Pour sûr, y avait quelqu’un…

(Toutes trois reviennent et s’engouffrent dans la cuisine, puis retombent sur leur chaise en blêmissant.)

madame (défaillante) : Pourquoi criez-vous ? C’est épouvantable de vous entendre