Page:Rachilde - Le Démon de l’absurde, 1894.djvu/108

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crier comme ça dans ce corridor ! J’irai avec vous jusqu’à la porte de la galerie. Je ne veux plus vous laisser seules, maintenant.

la petite célestine (songeuse) : C’est peut-être vrai qu’on poussait la porte…

la grosse marthe : Si c’est vrai… bon sang… J’en suis fourbue !…

la vieille angèle (grelottant) : En voilà une soirée de malheur !… Et n’y a plus d’huile dans notre lanterne…

madame (résolument s’empare de la chandelle) : Suivez-moi ! Ne perdons pas de temps. Il doit chercher une autre porte, s’il n’est pas déjà entré !

(Les quatre femmes se dirigent de nouveau vers le corridor, qu’elles traversent pour prendre à gauche un escalier vermoulu. la vieille angèle a tiré son chapelet. célestine pleure, se frottant le genou. En haut, madame se penche sur la rampe, elle tend l’oreille.)

la petite célestine (d’une voix hoquetante) : On dirait qu’on monte…