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Page:Rachilde - Le Démon de l’absurde, 1894.djvu/149

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dessiner sur le beurre, avec une pointe de couteau.

« Une maison tout entière presque pour rien ! » murmura maman.

« Pour rien, c’est généralement cher », déclara papa d’un ton sec.

La fenêtre était grande ouverte, les trois buis taillés en capucins montaient la garde. Maman étendit le bras.

« C’est comme ces fantômes-là. Crois-tu qu’ils sont rassurants ? »

Papa essaya de la conciliation.

« Tiens ! Je vais les tailler aujourd’hui. Maurice m’aidera ! Nous leur donnerons la forme de trois polichinelles. Des fantômes de polichinelles, ce sera une véritable récréation pour l’œil. Pas, Maurice ?… »

Je m’écriai avec chaleur :

« Je crois bien, petit père ! »

Maman haussa les épaules.

« Allons donc ! Est-ce que ces arbres-là se laisseront tailler… Toi, un paperassier, tu