Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/135

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par une fenêtre donnant sur le jardin, derrière la maison. Sans daigner tourner la tête, tellement j’étais convaincu de ne voir personne, je passai ma main droite au-dessus de mon épaule gauche et je tirai dans cette direction. Le coup retentit effroyablement dans cette maison sonore et ma femme repliée sur mon bras me semblait morte… mais je n’avais pas tué la force mauvaise qui me poursuivait car, je reçus, sur la joue, un soufflet violent, appliqué comme par cinq petits bâtons.

Chose singulière, le soufflet me rendit toute mon énergie. Être battu, c’est se battre et réagir immédiatement. J’arrachai ma femme à l’étreinte affreuse qui cherchait à me la dérober et grâce à la lueur vague de la fenêtre je constatai, encore une fois, qu’il n’y avait personne derrière elle. Nous atteignîmes notre chambre à coucher et j’en claquais la porte fébrilement comme si j’écrasais quelque chose entre les deux montants. Ma femme se sentant sauvée