Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/219

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vant un tel étalage d’inconscience, vous pourriez essayer… du mauvais motif, puisque vous êtes libre ». « Je l’ai déjà fait, répliqua la dame dont, seuls, les cheveux incendiaires continuaient à rougir, mais mon amant est un être faible, il est entraîné par de vilaines connaissances. En relisant votre livre je me suis persuadée que j’étais destinée à en devenir l’héroïne vivante. Je ressens toutes les sensations extraordinaires que vous décrivez et je crois que je peux jouer ce rôle-là. Oui, mon ami est une très méprisable « fille », seulement, moi, je veux l’épouser. Je suis riche et j’entends le garder pour moi toute seule. (Et elle ajouta, de la meilleure foi du monde) : « Peut-être que je m’y prends mal. »

Je contemplais le phénomène avec une diabolique envie de rire. Au fond, ça m’embêtait et m’irritait. Je suis sans pitié pour les imbéciles et leur manque de pudeur mais je veux bien admettre toutes les responsabilités mo-