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Page:Racine - Œuvres, t2, éd. Mesnard, 1865.djvu/41

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NOTICE.

sur les vices du théâtre l’appui d’une telle autorité. Mais nous avions seulement à rappeler en quelques mots la traduction anglaise de Philips, et non à rentrer dans l’histoire des diverses critiques d’Andromaque.

Parmi les imitations de cette tragédie, il en est une qui, dans plusieurs des principales situations, suit Racine à la trace : si peu racinienne cependant, si étrange, qu’on hésite à en parler ici. Si l’on ne regarde qu’au nom de l’imitateur, c’est celui d’un vrai poëte, d’un poëte charmant que l’on peut citer partout ; mais son génie s’égarait beaucoup trop dans les sentiers d’une fantaisie déréglée. Dans le petit drame en vers, œuvre de jeunesse, qui a pour titre : les Marrons du feu, et dans laquelle Hermione est devenue la Camargo, Oreste l’abbé Annibal Désiderio, comment dire ce qu’Alfred de Musset a tiré de l’or de Racine ? Ne retournons pas la phrase, citée plus haut, du commentaire de Pertharite : elle rendrait mal notre pensée. Mais Voltaire, dans le même commentaire, a parlé de Phidias faisant d’une statue informe son Jupiter Olympien : ici nous songeons à quelque jeune sculpteur téméraire, qui, dans une débauche de son imagination et de son ciseau, aurait changé le Jupiter Olympien en un Satyre ; le Satyre est plein de verve ; mais c’est toujours une profanation et un malheur de se jouer, fût-ce très-spirituellement, avec les Dieux.




Notre texte est celui de l’édition de 1697. Les variantes nous ont été données par deux éditions séparées : celle de 1668 d’abord, qui est l’édition originale, et celle de 1673 (Paris, Henry Loyson), très-différente en plusieurs points de la première ; et par les éditions collectives dont nous avons fait usage pour les pièces précédentes.