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Page:Racine - Œuvres, t4, éd. Mesnard, 1865.djvu/271

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est imprimée la première dans ce recueil, et les autres s’étant hautement déclarés pour la seconde. Je ne préviendrai point le jugement des lecteurs en me déclarant plus pour l’une que pour l’autre ; mais il est vrai néanmoins que je ne suis aucunement partagé entre ces deux pièces, et qu’il me semble qu’elles sont assez visiblement inégales pour ne pas douter de celle à qui l’on doit donner l’avantage. Si ces deux personnes n’avoient pris soin de répondre pour l’auteur des Visionnaires, il étoit bien résolu de laisser ce jeune poëte jouir à son aise de la satisfaction qu’il avoit de son ouvrage. Mais pour montrer néanmoins qu’il n’avoit rien dit contre les romans et les comédies pour le seul désir de rabaisser le sieur des Marets, et qu’il a toujours eu les mêmes sentiments à l’égard de ces divertissements dangereux, on a cru qu’il ne seroit pas inutile de faire imprimer dans ce recueil un petit Traité de la comédie qu’il fît il y a quelques années. » Nicole ne fait point connaître les deux vengeurs de sa cause, restés anonymes suivant les habitudes de Port-Royal. Mais en pareil cas, les noms, qu’assez souvent on ne cherchait pas à bien cacher, circulaient toujours dans le public, bien ou mal devinés. Nous ne voyons pas que la première réponse ait été attribuée à d’autres qu’à Goibaud du Bois ; mais la seconde a passé pour être l’ouvrage tantôt de M. de Saci, tantôt du duc de Luynes, tantôt de Barbier d’Aucour. Un exemplaire de cette seconde réponse, porté sous le numéro 116 dans le catalogue imprimé de la Théologie à la Bibliothèque impériale, a cette note manuscrite au-dessous du titre : Par M. le duc de Luynes. Elle est ancienne ; le catalogue lui-même lui a cru de l’autorité, puisquil accepte l’attribution qu’elle fait delà lettre au duc de Luynes. D’un autre côté, dans l’édition des Œuvres de Nicolas Despréaux donnée à la Haye en 1722, en quatre volumes in-12, une note, qui est à la page 148 du tome IV, dit que MM. du Bois et de Saci sont les auteurs des deux réponses. On s’explique que les conjectures se soient quelque temps arrêtées sur les noms de 31. de Saci et du duc de Luynes. Il est probable que l’un et l’autre s’étaient montrés très-irrités de la lettre de Racine : l’un avait dû souffrir impatiemment d’y être raillé pour ses Enluminures ; l’autre, si dévoué à Port-Royal, avait plus que personne le droit de morigéner un jeune homme longtemps protégé par lui, et qu’il