Page:Racine - Œuvres, t4, éd. Mesnard, 1865.djvu/627

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

monastères[1], à condition qu’elles donneroient vingt mille livres par an[2] pour la subsistance de ce grand nombre de Religieuses qu’il tenoit, comme nous avons dit, renfermées dans la maison des Champs[3]. Toutefois les Religieuses de Paris[4] ne jouirent pas longtemps de leur prétendu droit d’élection ; car le Roi ayant cru devoir rentrer[5] dans son droit de nomination à l’égard de leur maison[6], sœur Marie-Dorothée lui remit entre les mains sa démission, au moyen de quoi elle fut continuée par la nomination de Sa Majesté, qui obtint des bulles[7] du Pape pour cette nouvelle abbesse[8].

  1. Dans le brouillon no 1 : « voulut même que celles de Paris fussent entièrement maîtresses de tous les revenus des deux monastères. » Il y a aussi revenus, au lieu de biens, dans le brouillon no 2.
  2. Dans le brouillon no 1 : « qu’elles payeroient vingt mille francs par an. » Dans le brouillon no 2 : « qu’elles payeroient par an vingt mille francs. »
  3. Dans le brouillon no 1 : « qu’il avoit renfermées dans celui des Champs. » Dans le brouillon no 2 : « qu’il avoit, comme nous avons dit, transférées dans le monastère des Champs. »
  4. Dans le brouillon no 2 : « Toutefois celles de Paris. » Cette leçon était aussi d’abord celle du brouillon no 1, mais elle y a été effacée.
  5. Dans le brouillon no 2 : « ayant jugé à propos de rentrer. »
  6. Dans le brouillon no 1 : « et le Roi ayant juge à propos de rentrer dans son droit de nomination à l’égard de leur maison de Paris. » Racine, après ce membre de phrase, avait d’abord écrit : « cette nouvelle élection fut cassée. »
  7. 1668.
  8. Dans le brouillon no 1 : « sœur Marie-Dorothée fut (ď’abord : se trouva) obligée au bout de deux ans de donner sa démission, moyennant quoi elle fut continuée par Sa Majesté, qui obtint du Pape des bulles pour cette nouvelle abbesse. » La phrase finissait d’abord ainsi : « continuée abbesse par la nomination de Sa Majesté, qui même obtint des bulles, etc. » À la suite on lisait cette phrase, qui a été biffée : « Pendant ce temps-là, M. de Péréfixe avoit rendu les Religieuses de Port-Royal entièrement maîtresses des revenus des deux maisons, à condition qu’elles payeroient vingt mille francs par an pour la subsistance de tout ce grand nombre de Religieuses renfermées dans la maison des Champs. » Mais, comme nous l’avons