Page:Racine - Œuvres, t5, éd. Mesnard, 1865.djvu/435

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NOTICE.

Il convient de réunir dans une même notice tout ce que nous avons à dire des diverses traductions que Racine a écrites.

Elles avaient toutes été déjà publiées, et avaient pris place dans ses Œuvres ; mais le texte n’en avait pas été donné avec assez d’exactitude. Les éditeurs s’étaient plusieurs fois trompés dans l’indication des auteurs traduits, et, pour quelques-uns de ces opuscules, avaient admis trop légèrement des erreurs accréditées par les fils de Racine sur l’époque probable où leur père y avait travaillé. Il était cependant de quelque intérêt d’y regarder de plus près.

Le Banquet de Platon, les Fragments de la Poétique d’Aristote et les Extraits de Lucien et de Denys d’Halicarnasse sont les plus importants de ces écrits, parce qu’ils doivent être rapportés à un temps où Racine était maître de son style ; les autres sont des études de jeunesse, bien que Racine s’en soit occupé un peu plus tard qu’on ne l’a dit. La valeur très-inégale qu’ont ces écrits, et qui s’explique par la différence de leur date, nous a engagé à en former comme deux divisions distinctes, et à les faire imprimer en caractères différents. Le petit texte nous a paru suffire pour la seconde division, que nous donnons en appendice, à la fin du volume ; il n’aurait pas suffi pour la première, qui n’est pas seulement, comme celle-là, un objet de curiosité biographique. Nous parlerons d’abord des trois écrits qui composent cette première division, et que nous avons tout à l’heure nommés.

De ces trois écrits, le seul qui puisse donner une juste idée du talent de Racine dans la traduction, et, disons-le même, le seul qui, à parler rigoureusement, soit une tra-