Page:Racine - Œuvres, tome 1, 1679.djvu/152

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Brigueront à mes yeux de nouvelles bleffiires.
Cependant de Taxile appuyons les foupirs.
Son Rival ne peut plus traverfer Ces defirs,
Je vous l’ai dit, Madame, & j’ofe encor vous dire,’, "

CLEOF ILE.
Seigneur, voicy la Reine.

SCENE. II.

ALEXANDRE, AXIANE, CLEOFILE. ALEXANDRE.

H E bien ! Porus relpizél Le Ciel femble, Madame, écouter vos fouhaks, 1l vous le rend…

AXIANE.

Helas ! il me l’ofte à jamais* Aucun refte d’efpoïr ne peut flatter ma peine, Sa mort eftoit douteufe, elle devient certaine, Il y court. Et peut-eftre il ne s’y vient offrir Que pour me voir encore, & pour me fecourir. Mais que feroit-il ièul contre toute une armée ? En vain Ces grands efforts l’ont d’abord allarmée. En vain quelques Guerriers qu’anime fon grand Cœur Ont ramené l’effroy dans le Camp du Vainqueur, Il faut bien qu’il fùccombe, & qu’enfin fon courage Tombe lùr tant de morts qui ferment Con paflage.

Encor fi je pouvois en fortant de ces lieux Luy montrer Aziane, & mourir à Ces yeux.