Ouy. Mais je veux, Seigneur, l’aſſurer davantage.
D’une éternelle Paix Hermione eſt le gage.
Je l’épouſe. Il ſembloit qu’un ſpectacle ſi doux
N’attendiſt en ces lieux qu’un Teſmoin tel que vous.
Vous y repréſentez tous les Grecs & ſon Pere,
Puis qu’en vous Menelas voit revivre ſon Frere.
Voyez-la donc. Allez. Dites-luy que demain
J’attens avec la Paix ſon Cœur de voſtre main.
Ah dieux !
Scène V
E bien, Phœnix, l’amour eſt-il le Maiſtre ?
Tes yeux refuſent-ils encor de me connaiſtre ?
Ah ! je vous reconnois ; & ce juſte courroux
Ainſi qu’à tous les Grecs, Seigneur, vous rend à vous.
Ce n’eſt plus le joüet d’une flame ſervile.
C’eſt Pyrrhus, c’eſt le Fils et le Rival d’Achille,
Que la Gloire à la fin rameine ſous ſes lois,
Qui triomphe de Troye une ſeconde fois.
Dy plûtoſt qu’aujourd’huy commence ma Victoire,
D’aujourd’huy ſeulement je joüis de ma gloire,