Là, de mon Ennemy je ſçauray m’approcher.
Je perceray le cœur que je n’ay pû toucher.
Et mes ſanglantes mains ſur moy-meſme tournées
Auſſi-toſt malgré luy joindront nos deſtinées,
Et tout ingrat qu’il eſt, il me ſera plus doux
De mourir avec luy, que de vivre avec vous.
Non, je vous priveray de ce plaifir funefte,
Madame, il ne mourra que de la main d’Oreſte,
Vos Ennemis par moy vont vous eſtre immolez.
Et vous reconnoiſtrez mes ſoins fi vous voulez.
Mais que dis-je ? Ah plûtoſt ! permettez que j’efpere.
Excuſez un Amant, que trouble fa miſere,
Qui tout preſt d’eſtre heureux, envie encor le ſort
D’un Ingrat condanné par vous-mefrne à la mort.
Allez, De voſtre ſort laiffez-moy la conduite.
Et que tous vos Vaiffeaux ſoient prefts pour noſtre fuite.
Scène IV.
Ous vous perdez, Madame. Et vous devez ſonger...
Que je me perde, ou non, je ſonge à me vanger.