Page:Racine - Œuvres, tome 1, 1679.djvu/248

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Toute lenr peine eftoic derefifter à l’orgueil & à la ferocité d’Agrippine, qui, cunBis maU dominationis cupidimbws flagrant, babebar in partibw P allant cm. Je ne dy que ce mot d’Agrippine : car il y auroit trop de chofes à en dire. Œft elle que je me fuis fur tout efforcé de bien exprimer, & ma Tragedie n’eft : pas moins la difgrace d’Agrippine que la mort de Britanni » nicus. Cette mort fut un coup de foudre « pour elle, & il parut (ditTacite) par fà » frayeur & parfaconfternation qu’elle eftoit v auflî innocente de cette mort qu’O&avie. » Agrippine perdoit en luy fa derniere efpe » rance, & ce crime luy en faifoit craindre un « plus grand. Sibi fupremum anxilium ere » ptum, &Parricidiiexemplum intelligebat.

L’àge de Britannicus eftoit fi connu, qu’il ne m’a pas efté permis de le reprefenter autrement que comme un jeune Prince qui avoit beaucoup de cœur, beaucoup d’amour, & *• beaucoup de franchife, qualitez ordinaires d’un jeune homme. 11 avoit quinze ans, & on dit qu’il avoit beaucoup d’efprit, foie, > qu’on dife vray, ou que fes mal-heurs ayent » fait croire cela de luy fans qu’il ait pû en » donner des marques. Nequefegnem et fuijfe indolent ferunt, five verum, feupericu/is centmendatus retinu.it famam fine experimente Il ne faut pas s’étonner s’il n’a aupres de luy