Page:Racine - Œuvres, tome 1, 1679.djvu/383

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Le Soùifleûr ;

eftè de l’Avocat r

PETIT JEAN.

Ah pefte de toy-mefînet
Voyez cet autre avec là face de Carefine. Va-t’en au diable.

DANDIN.

Et vous, venez au fait. Un rnof

Du fait.

Petit Jean ;

Eh faut-il tant tourner autour du pôt ?
Ils me font dire auffi des mots longs d’une toife,
De grands mots qui tiendroient d’icy jufqu’àPontoife.’
Pour moy, je ne Içay point tànt faire de façon,
Pour dire qu’un Maftin vient de prendre un Chapon ?
Tant y a qu’il n’eft rien que voftre Chien « e prenne.
Qirtl a mangé là-bas un bon Chapon du Maine* ;
Que la premiere fois que je l’y trouveray,
Son procez eft tout fait, & je l’affommeray.-

LEANDRE.
Belle concluûon, & digne de l’exorde !’

PETIT JEAN. On l’entend bien toujours. Qui voudra mordre j. morde.

Dandin ;

Appeliez les témoins.

LEAN DRE

C’eft bien dit, s’il le peu ?.’lies témoins lbnt fort chers, & n’en a pas qui veut.1

PETIT JEAN. Nous en avons pourtant, & qui fontlàns reprochej

DANDIN ; Elites lés donc venir.

PETIT JEAN.

Je les ay dans ma pdche