Page:Racine - Britannicus 1670.djvu/51

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Burrhus, & je ferois quelque difficulté
D’abaiſſer juſques-là voſtre ſeverité.
Adieu, je ſouffre trop éloigné de Junie.




Scène II.


BURRHUS, ſeul.

HÉ bien, Burrhus, Neron découvre ſon genie.

Cette ferocité que tu croyois flêchir
De tes foibles liens eſt preſte à s’affranchir.
En quels excez peut-eſtre elle va ſe répandre !
O dieux ! En ce mal-heur quel conſeil dois-je prẽdre ?
Seneque, dont les ſoins me devroient ſoulager,
Occupé loin de Rome, ignore ce danger.
Mais quoy ? Si d’Agrippine excitant la tendreſſe
Je pouvois… La voicy, mon bon-heur me l’adreſſe.