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PHEDRE
SCENE III.
PHEDRE, OENONE
PHEDRE.
’Allons point plus avant. Demeurons, chere
Oenone,
Je ne me ſoûtiens plus. Ma force m’abandonne.
Mes yeux ſont ébloüis du jour que je revoy,
Et mes genoux tremblans ſe dérobent ſous moy.
Helas ! Elle s’aſſit.
OENONE.
PHEDRE.
Que ces vains ornemens, que ces voiles me peſent !
Quelle importune main, en formant tous les nœuds,
A pris ſoin ſur mon front d’aſſembler mes cheveux ?
Tout m’afflige, & me nuit, & conſpire à me nuire.
OENONE.
Comme on voit tous ſes vœux l’un l’autre ſe détruire !
Vous meſme condannant vos injuſtes deſſeins,
Tantoſt à vous parer vous excitiez nos mains.
Vous-meſme rappellant voſtre force premiere
Vous vouliez vous montrer & revoir la lumiere.