Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Scène III
ORESTE, HERMIONE, CLÉONE.
ORESTE.
Oreste en vous cherchant obéisse à vos lois ?
Ne m’a-t-on point flatté d’une fausse espérance ?
Avez-vous en effet souhaité ma présence ?
Croirai-je que vos yeux, à la fin désarmés,
Veulent…
HERMIONE.
Je veux savoir, Seigneur, si vous m’aimez.
ORESTE.
Si je vous aime ? Ô Dieux ! mes serments, mes parjures,
Ma fuite, mon retour, mes respects, mes injures,
Mon désespoir, mes yeux de pleurs toujours noyés,
Quels témoins croirez-vous, si vous ne les croyez ?
HERMIONE.
Vengez-moi, je crois tout.
ORESTE.
Mettons encore un coup toute la Grèce en flamme ;
Prenons, en signalant mon bras et votre nom,
Vous, la place d’Hélène, et moi, d’Agamemnon.
De Troie en ce pays réveillons les misères ;
Et qu’on parle de nous, ainsi que de nos pères.
Partons, je suis tout prêt.